Nous avons reçu cette lettre du Maroc et l'avons transmise aux mineurs de Chiatura, en Géorgie
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- Création : jeudi 15 mai 2025 10:48
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Chers camarades,je vous salue et j' espère que vous allez bien.
Nous suivons de près et avec une grande solidarité la lutte des mineurs de Chiatura et de leurs familles face au lock-out et aux retards de paiement des salaires, qui entraînent de lourdes conséquences sociales et économiques. L'arrêt du travail dans les villes minières n'affecte pas seulement les mineurs, mais menace tout le tissu social, car ces villes reposent sur une solidarité et une interdépendance entre les travailleurs, les commerçants, les artisans, les employés et l'ensemble de la population.
Ce qui se passe à Chiatura reflète une expérience que nous avons vécue à Jerada, une ville minière qui a connu de grandes mobilisations avant la fermeture des mines. Les mineurs n'étaient pas seuls dans leur lutte : leurs familles et toute la population s'y sont engagées, conscients que la fermeture des mines signifiait une menace directe pour leur existence, poussant la ville vers l'exode et la stagnation économique. Ce n'est pas un cas isolé, mais une réalité partagée par de nombreux sites miniers à travers le monde : les mineurs sont le cœur battant de la ville, et lorsque ce cœur s'arrête, c'est toute la communauté qui en souffre.
C'est pourquoi la solidarité internationale des travailleurs miniers est le seul moyen de défendre nos droits et nos acquis. Cela se reflète parfaitement dans notre principe au sein du Groupe de coordination internationale des mineurs : "Aucune lutte ne doit être isolée". La lutte des mineurs de Chiatura est la nôtre, et nous devons continuer à œuvrer ensemble pour unifier les rangs des travailleurs face aux politiques qui privilégient le profit au détriment des droits humains.
Avec tout notre soutien et solidarité,